Montagne en Mars
Sommets enneigés, soumis au rigueur de l’hiver,
Crêtes acérées, aux reflets bleutés sous un soleil
au rayonnement intense; le décor posé comme un tableau de maître,
Sur un chevalet incommensurable, montagne tu nous rends humble.
Versant plus bas, un semblant de printemps s’installe,
Pins et essences diverses étalent leurs bourgeons de coton,
La nature reprend ses droits, dans le froid qui s’apaise,
Dans le vent qui malmène ce joyau du renouveau.
Apparaît coté sud, un bloc rocailleux,
Énorme pachyderme qui se chauffe l’épiderme,
Étalant ses membres tortueux tel un monstre.
Entre deux rochers, une verdure sort de la froidure.
Premières prairies, encore jaunies par l’épais manteau
blanc qui à pétrifié toutes végétations, sans modération.
Au détour d’un chemin, coule un paisible ruisseau, qui
bientôt , grossira avec la fonte des neiges , imperturbable il sera.
Plus bas , deviendra cascade, au bruit assourdissant , et abreuvera
fleurs et arbres assoiffés, contribuera à la diversité
de ce décor aux couleurs chatoyantes,
Aux odeurs exaltantes, renaissance de nos sens,
Montagne, entre deux saisons , c’est l’exultation!
Nicole Dominé - Mars 2009