Les trois peupliers
Je les ai vu grandir, ces triplés
Comme des enfants pendant leur croissance,
j’ai appris à les aimer,
Ils font partis de mon existence.
Leurs présences rythment mes saisons,
Ce sont mes compagnons.
De mon fauteuil, je les surveille du coin de l’œil,
Ils sont dans mon décor, c’est mon réconfort!
Ils égrainent les jours , dans un mouvement perpétuel
Au temps radieux ils sont majestueux,
Feuillus à volonté ils sont généreux,
Ils sont là près de moi, leurs présences m’est naturelle
Ils étalent avec fierté leurs éclosions estivales,
C’est un vrai festival, leurs bruissements me régalent
Dans une dernière lueur, l’embrasement du ciel,
Diffuse à travers le feuillage, sa couleur vermeille.
Lorsque le soleil descend à l’horizon
Je me prépare à leurs transformations
Le ciel pâlit, les branches s’agitent ,se penchent,
Les feuilles ternissent, jaunissent…
S’affolent, tourbillonnent,
pour aller se perdre dans le lointain.
Prémices d’un été qui prend fin!
La tourmente les dénudent de ses derniers habitants.
C’est le temps du déchirement,
Avec résignation ils obtempèrent
Froid et givre les saisissent,
Avec raison ils obéissent , c’est l’hiver !
De ma fenêtre, je ne vois plus que vos squelettes.
Mais déjà ,je sais qu’au printemps prochain,
Avec vos bourgeons prometteurs ,vous serez à l’heure!
Mes fidèles peupliers!
Nicole Dominé - 2008